Page:Leibniz - La Monadologie, éd. Nolen, 1881.djvu/237

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corps. Dieu seul en est détaché entièrement.

73. C’est ce qui fait aussi qu’il n’y a jamais ni génération entière, ni mort parfaite prise à la rigueur, consistant dans la séparation de l’âme. Et ce que nous appelons Générations sont des développements et des accroissements, comme ce que nous appelons Morts sont des enveloppements et diminutions.

74. Les philosophes ont été fort embarrassés sur l’origine des formes, Entéléchies ou Âmes ; mais aujourd’hui, lorsqu’on s’est aperçu par des recherches exactes, faites sur les plantes, les insectes et les animaux, que les corps organiques de la nature ne sont jamais produits d’un chaos ou d’une putréfaction, mais toujours par des semences, dans lesquelles il y avait sans doute quelque préformation, on a jugé que non