Cette page n’a pas encore été corrigée
8
HISTORIQUE DES NOUVEAUX ESSAIS
entre temps, Locke mourait. Par une pensée de délicatesse à l’égard d’un adversaire qui ne pouvait plus se défendre, Leibniz écrivit le 26 mai 1705 à Burnett : « La mort de M. Locke m’a ôté l’envie de publier mes remarques sur ses ouvrages ; j’aime mieux publier maintenant mes pensées indépendamment de celles des autres. »
Leibniz renonça donc à son projet de publication. Le manuscrit ne fut publié que quarante-neuf ans après sa mort, par Raspe, dans les Œuvres philosophiques latines et françaises de feu M. Leibnitz (1765). C’est, avec la Théodicée, l’œuvre la plus considérable de Leibniz.