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IV

rien : non pas qu’il les approuve, mais il trouve les démonstrations qui s’y rattachent pitoyables ou non intelligibles[1].

Elles ont pour but d’établir :
1° Qu’il n’y a qu’une substance ;
2° Que l’existence appartient à sa nature ;
3° Qu’elle est nécessairement infinie ;
4° Qu’une substance ne saurait en produire une autre.

Leibniz, dans une lettre à Hugens, leur adresse le reproche très-général et très-fondé de ne rien nous apprendre sur la nature de la substance, qu’elles doivent expliquer ; et il n’admet pas qu’un esprit sérieux se puisse contenter de la définition nominale qui ouvre le premier livre de l’Éthique.

Après avoir posé la substance une, Spinoza en déduit les attributs. Les attributs sont ce que la raison saisit de la substance comme constituant son essence. La substance de Dieu enveloppe des infinités de tels attributs (Prop. XI). Elle a d’autant plus d’être qu’elle en a un plus

  1. Voir Leibniz. Ed. Erdmann, p. 179.