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XXXIII

Dieu une idée, mais rien qu’une, de laquelle découlent une infinité de choses, dont les idées à leur tour doivent être contenues dans l’idée infinie de Dieu. Or, chaque objet a son idée : le cercle a la sienne, le corps humain également.

L’âme est l’idée du corps ; le corps est l’objet de l’âme. Et, généralement, tout a son âme : car il y a nécessairement de toutes choses en Dieu une idée dont il est la cause. »

Les hommes et les choses s’objectivent par une idée qui prend un corps.

L’idée d’un corps en Dieu est une âme en nous.

Leibniz s’étonne de cette manière d’animer la nature : « Il n’y a pas d’apparence de raison, selon lui, à dire que l’âme est une idée ; les idées sont quelque chose de purement abstrait, comme les nombres et les figures, et ne peuvent agir. Ce sont des notions abstraites et universelles. L’idée d’un animal quelconque est une pure possibilité. L’âme n’est point une idée, mais la source d’innombrables idées. Elle a, outre l’idée présente, quelque chose d’actif ou la production de nouvelles idées. »