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Page:Leibniz - Réfutation inédite de Spinoza.djvu/41

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XXXII

Cette différence radicale va nous les montrer en opposition constante sur la question si grave des rapports de l’âme et du corps. Spinoza dit que l’âme et le corps sont la même chose, mais seulement exprimée de doux manières. De même que dans l’unité de la substance, nous avons vu l’étendue et la pensée se fondre et s’annuler comme différences pour demeurer comme principes élémentaires d’identité ; de même dans l’unité relative de ces modes de la substance que nous sommes, le corps et l’âme ne sauraient se distinguer l’un de l’autre. La substance de tous deux est identiquement la même. Ce que le corps est en étendue, l’âme l’est en pensée. Car, le rapport de la nature corporelle à Dieu, pris comme substance étendue, est le même que le rapport de la nature spirituelle à Dieu pris comme substance pensante.

Ce parallélisme de l’une et de l’autre, dont nous avons démontré la fausseté en théodicée, amène Spinoza par une pente naturelle à déclarer, non plus seulement l’union, mais l’unité de l’âme et du corps.

Il raisonne ainsi : « Il y a nécessairement en