Page:Leibniz - Réfutation inédite de Spinoza.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XLVIII

et faire éclater leur excellence, prouvée par les préférences de Dieu et par les lois d’amour et de justice, que Leibniz maintient contre lui. On ne voit pas non plus qu’il ait rien fait pour étendre au-delà de la vie présente cette force de la pensée qu’il invoque, et cette raison dont Leibniz rétablit les titres et les privilèges niés, méconnus, abolis par le Spinozisme.

En opposition constante sur la nature de l’âme et du corps, et sur les lois qui régissent ces deux mondes, on a voulu du moins nous les montrer d’accord, sur celles qui les unissent. Leibniz, on le reconnaît, se sépare de Spinoza par les monades, mais il s’en rapproche par l’harmonie préétablie : on le croit du moins.

C’est un malentendu. L’harmonie préétablie n’étant qu’une suite de la théorie des monades, si la Monadologie a été spécialement dirigée contre le Spinozisme, ainsi qu’on l’accorde généralement, il est impossible que l’harmonie préalable, qui n’en est qu’une suite, soit la confirmation d’un système dont la Monadologie est le renversement.

La réfutation est sur ce point très explicite :