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LXI

Leibniz le lui fait sentir en termes forts et mesurés dans la réfutation. Il ramène contre lui les règles de la bonté et de la perfection dans la nature des choses : Si la nature est pleine des effets de la puissance, elle ne l’est pas moins de ceux de la bonté de son auteur. L’opinion contraire détruit tout l’amour de Dieu et toute sa gloire.

On n’a pas toujours bien vu le caractère de cette critique pénétrante et subtile, qui, tout en ayant l’air d’accorder beaucoup au mécanisme et à la physique, finit par les résoudre dans la métaphysique, montrant que les principes mêmes de la mécanique corporelle sont concentrés dans les âmes et y prennent leur source, cherchant la loi du changement des êtres dans les raisons idéales qui ont dû déterminer l’auteur des choses, s’élevant enfin à un ordre de considérations supérieures où entre nécessairement l’infini.

Ceux qui ont cru découvrir des traces de Spinozisme dans l’harmonie préétablie, se sont donc trompés.

La considération de l’infini que Leibniz emploie