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LXII

comme principe supérieur d’harmonie est un élément nouveau et qui lui appartient en propre. C’est une des applications de son calcul de l’infini à la nature. C’est l’élimination, par les monades, du mécanisme exclu du premier commencement des choses. Jamais Spinoza ne s’est élevé à de telles considérations. Il a employé la voie d’une influence physique de la divinité et le pouvoir de la nature. Il a mis l’action au-dessus ou en dehors des êtres, jamais au dedans. Il croyait régler une fois pour toutes l’empire des changemens, il n’a fait qu’étendre au-delà des bornes celui de la passivité.

Nous arrivons au bout de la réfutation de Spinoza par Leibniz, nous croyons n’avoir rien omis d’essentiel ; plus de vingt propositions tirées de l’Éthique ont été analysées, censurées ; c’est assurément plus qu’il ne faut pour que la réfutation soit complète, si le mot de Fénelon est vrai, que dès qu’on entame ce système par quelque endroit, on en rompt toute la prétendue chaîne.

Leibniz nous apprend dans la Théodicée[1]

  1. Théodicée, 3e p. p. 376.