et son petit nourrisson échappèrent aux cruels Indiens ; il n’en fut pas ainsi. L’enfant fut tué et sa pauvre mère, quoique malade, fut obligée de suivre les sauvages à une distance de cent cinquante milles.
9. Elle s’attendait à être tuée. Mais une nuit que les Indiens étaient endormis, elle s’échappa avec deux autres prisonniers. Un désert affreux était devant eux, ils le traversèrent avec bien de la peine et arrivèrent à Haverhill. Elle trouva sa maison brûlée. Son mari et ses sept enfans avaient été épargnés.
10. Je n’essaierai pas de vous décrire la rencontre de la mère et de ses enfans. Il est inutile de dire qu’ils la couvrirent de leurs baisers, et la comblèrent de leurs caresses et que chacun fut aussi en retour tendrement embrassé.
11. Combien les enfans d’aujourd’hui doivent se trouver heureux de n’avoir pas d’Indiens à redouter, ni le jour ni la nuit ! C’est à Dieu qu’ils doivent la sécurité dont ils jouissent, c’est lui qu’ils doivent remercier et adorer.