Page:Lemaître - Chateaubriand, 1912.djvu/57

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huitième siècle français, qui est d’une fantaisie assez inattendue. Cela commence par un morceau de bravoure : Caractère des Athéniens et des Français, brillant et un peu facile. Puis, l’auteur pousse son parallèle dans le détail, et en profite pour déballer en citations ses souvenirs de lecture. Il est du dix-huitième siècle à ce point qu’il écrit tranquillement : « Homère a donné Virgile à l’antique Italie et le Tasse à la nouvelle, Voltaire à la France… » Il rapproche le chantre octogénaire de Téos et le vieillard de Ferney ; Simonide et M. de Fontanes, qu’il appelle le Simonide français ; Sapho et Parny, qu’il nomme « le Tibulle de la France et le seul élégiaque que la France ait encore produit » ; Ésope et M. de Nivernais ; les élégies morales de Solon et l’Ode sur l’homme de Jean-Baptiste Rousseau ; les hymnes de Tyrtée et les odes républicaines d’Écouchard-Lebrun et la Marseillaise, qu’il cite presque entièrement et dont il parle presque avec admiration : « Le lyrique a eu le grand talent d’y mettre de l’enthousiasme sans paraître ampoulé » ; il rapproche enfin une chanson en l’honneur d’Harmodius et d’Aristogiton et une épitaphe à la louange de Marat.

Puis il passe aux philosophes. Il met en parallèle les « sages » et les « encyclopédistes » ; Thalès, Solon, Périandre et Jean-Jacques Rousseau, Montesquieu, Chamfort. Il rapproche une lettre d’Héraclite refusant l’hospitalité du roi de Perse et une lettre de Jean-Jacques refusant l’hospitalité du