Page:Lemaître - Chateaubriand, 1912.djvu/61

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par rapport à la Révolution française — donc par rapport à lui-même, puisqu’il devait à la Révolution l’ébranlement de son âme, et son exil, et ses douleurs et sa froide mansarde, — de sorte qu’en cette histoire il ramenait à soi et en quelque façon résorbait et engloutissait les siècles et l’univers pour son plaisir.

Il continue à rapprocher, à rapprocher éperdûment : la Scythie et la Suisse et leurs « trois âges », c’est à savoir la Scythie et la Suisse pauvres et vertueuses ; la Scythie et la Suisse philosophiques ; la Scythie et la Suisse corrompues ; puis la Macédoine et la Prusse ; Tyr et la Hollande ; la Perse et l’Allemagne, et même le Mahabarata et la Messiade de Klopstock, et même le roi Darius et l’empereur Joseph !

Des chapitres ne craignent pas de s’intituler : « Influence de la Révolution républicaine de la Grèce sur la Perse, et de la Révolution républicaine de la France sur l’Allemagne. — Déclaration de la guerre médique (505 av. J.-C.) ; déclaration de la guerre présente, 1792. — Portrait de Miltiade, portrait de Dumouriez. — Bataille de Marathon, bataille de Jemmapes. — Campagne de la 4e année de la 74e olympiade, campagne de 1793. — Consternation à Athènes et à Paris. — Bataille de Salamine, bataille de Maubeuge. — Mardonius et Cobourg. — Pausanias et Pichegru. — Bataille de Platée, bataille de Fleurus. » Ce sont des gageures, d’où il se tire à peu près, puisqu’il dit ce qu’il veut. Et cela ne