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Page:Lemaître - Corneille et la Poétique d’Aristote, 1888.djvu/87

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il reconnaît qu’il n’a vraiment observé l’unité de jour et de lieu que dans Horace, Polyeucte et Pompée. Et il ajoute, en s’adressant à ses adversaires : « …S’ils voulaient donner dix ou douze poèmes de cette nature au public, ils élargiraient peut-être les règles plus que je ne fais, sitôt qu’ils auraient reconnu par l’expérience quelle contrainte apporte leur exactitude, et combien de belles choses elle bannit de notre théâtre. »

Mais si ces règles « bannissent tant de belles choses de notre théâtre », c’est donc qu’elles sont mauvaises, et alors il ne faut pas les observer. Pourquoi Corneille n’a-t-il pas songé à cela ? C’est que c’était trop simple.