Page:Lemaître - Jean-Jacques Rousseau, 1905.djvu/24

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taisies sensuelles, il entre chez le comte de Gouvon, toujours comme laquais, mais pour qui on a des égards. Il est amoureux de mademoiselle de Breil, une des filles de la maison. Le fils du comte, l’abbé de Gouvon, s’intéresse à lui, et lui apprend l’italien. On se chargeait de son avenir : mais un beau jour il décampe avec un camarade des rues (à près de dix-huit ans), repris par son besoin de vagabondage.

Il retourne à Annecy, près de madame de Warens ; se laisse nourrir, mais lit, travaille. On le met au séminaire ; il n’y reste pas. Il reçoit des leçons de musique du professeur des enfants de chœur de la cathédrale, un M. Nicoloz, qu’il appelle « M. le Maître ». Il s’engoue d’une espèce de musicien bohème, Venture. Puis, M. le Maître étant obligé de quitter Annecy, Jean-Jacques l’accompagne jusqu’à Lyon, où il l’abandonne au coin d’une rue en peine crise d’épilepsie, ou peut-être de delirium tremens. (Ce M. le Maître était bonhomme, mais fortement ivrogne.)

Là-dessus, Jean-Jacques revient à Annecy, et n’y retrouve plus madame de Warens.

LIVRE IV. — Il attend des nouvelles de madame de Warens à Annecy. Ici se place la partie de campagne avec mesdemoiselles Galley et de Graffenried.

Chargé de conduire à Fribourg la Merceret, femme de chambre de madame de Warens, il passe par Genève, voit son père à Nyon (pour la première