Page:Lemaître - Jean-Jacques Rousseau, 1905.djvu/25

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fois, je crois, depuis huit ou neuf ans), et se rend de Fribourg à Lausanne, où, sous le nom de Vaussore, il montre la musique sans la savoir et donne même un concert (chez M. de Treytorens). Il va à Vevey (patrie de madame de Warens), passe l’hiver de 1731-1732 à Neuchâtel, où il continue de donner des leçons de musique. (Il finissait par l’apprendre en l’enseignant.) Vie pénible, détresse. Il fait la connaissance d’un archimandrite qui quêtait pour le « rétablissement du Saint-Sépulcre » ; va à Fribourg, à Berne, à Soleure, où M. de Bonac, ambassadeur de France, le retient. Puis M. de Bonac l’envoie à Paris pour être précepteur. Jean-Jacques fait la route à pied ; ne s’entend pas avec le père de son élève, apprend que madame de Warens est retournée en Savoie, et repart à pied de Paris. Après quelque séjour à Lyon, il arrive chez madame de Warens, qui venait de se fixer à Chambéry. Elle lui obtient un emploi dans le cadastre.

LIVRE V. — Il donne des leçons de musique à des jeunes filles. Pour le mettre en garde contre les séductions de certaines de ses élèves, madame de Warens devient elle-même son initiatrice. Il se laisse faire ; il accepte même le partage avec le jardinier Claude Anet. — Il fait un voyage à Besançon pour prendre des leçons de composition de l’abbé Blanchard ; va voir un parent à Genève et son père à Nyon (deuxième visite) ; revient à Chambéry ; fait plusieurs voyages à Genève, à