même figure, mais plus du tout. Et ainsi pour les autres.
Joignez qu’en dépit de sa gaieté naturelle, M. de Maupassant, comme beaucoup d’écrivains de sa génération, affecte une morosité, une misanthropie qui communique à plusieurs de ses récits une saveur âpre à l’excès. Il est évident qu’il aime et recherche les manifestations les plus violentes de l’amour réduit au désir (Fou ? , Marroca, la Bûche, la Femme de Paul, etc.) et de l’égoïsme, de la brutalité, de la férocité naïve. Pour ne parler que de ses paysans, en voici qui mangent du boudin sur le cadavre de leur grand-père qu’ils ont fourré dans la huche afin de pouvoir coucher dans leur unique lit. Un autre, un aubergiste, ayant intérêt à la mort d’une vieille femme, s’en débarrasse gaiement en la tuant d’eau-de-vie, de « fil en dix ». Un autre, un brave homme, prend de force sa servante, puis, l’ayant épousée, la bat comme plâtre parce qu’elle ne lui donne pas d’« éfants ». D’autres, ceux-là hors la loi, braconniers et écumeurs de Seine, s’amusent royalement à tuer un vieil âne avec un fusil chargé de sel ; et je vous recommande aussi les gaietés de saint Antoine avec son Prussien (Un réveillon, le Petit fût, Une fille de ferme, l’Âne, Saint Antoine).
M. de Maupassant ne recherche pas avec moins de prédilection les plus ironiques rapprochements d’idées ou de faits, les combinaisons de sentiments les plus imprévues, les plus choquantes, les plus propres à