M. DESCHANEL ET LE ROMANTISME DE RACINE[1]
Du public accouru aux leçons de M. Deschanel, le premier tiers voit et
entend, le second tiers, pressé dans les corridors, entend sans voir,
l’autre tiers s’en va désespéré,
sans avoir vu ni entendu. L’aimable
auteur du Mal et du bien qu’on a dit des femmes a voulu consoler ce
dernier tiers, auquel se joint tout ce qu’il y a de lettré en France, et
il a publié intégralement, en deux volumes, ses leçons du Collège de
France sur le théâtre de Racine. L’ouvrage est d’une lecture extrêmement
agréable et facile. Avant d’en rendre compte, ayons la candeur
d’exprimer un regret.
J’aurais aimé que M. Deschanel ne retînt de son cours que la partie neuve et vraiment personnelle. Le volume dût-il être mince, il serait exquis : au lieu que ces deux volumes semblent un peu trop écrits
- ↑ Deux vol. in-12, par M. E. Deschanel, 1884. Calmann Lévy.