Page:Lemaître - Les Contemporains, sér2, 1897.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

FRANCISQUE SARCEY

Je m’empare d’une phrase de Beaumarchais, dont je change quelques mots et dont je garde le rythme : « Un homme gros, gris, rond, bon, toujours allègre et de belle humeur. » Tel on se représente M. Francisque Sarcey et tel il est en effet.

Journaliste, il a une figure à part et une manière qui est bien à lui. Les dégoûtés en diront tout ce qu’ils voudront : il n’est pas un article de Sarcey où Sarcey ne soit reconnaissable à l’accent, je dirai presque au geste, et qui ne sente en plein son Sarcey. Il est toujours naturel et il a toujours l’air de s’amuser de ce qu’il dit, même quand ce n’est guère amusant. On admire comme il sait s’intéresser à des histoires minuscules, à des drames qui évoluent tout entiers