et l’autre le Retour de la chasse, ou bien le neveu surpris par l’oncle et l’oncle pincé par le neveu. Je suis peut-être de méchante humeur ; mais il me semble qu’il y a dans les Deux Cortèges quelque chose de cet art un peu banal, quelque chose qui sent le goût de la province et les Jeux floraux.
Les « chefs-d’œuvre » de ce genre ne sont malheureusement pas rares chez M. Joséphin Soulary. Voici l’Escarpolette, petit drame en cinq tableaux. 1er tableau : une petite fille se balance sur une escarpolette. 2e tableau : le poète rêve ; il voit maintenant deux amoureux sur l’escarpolette. 3e tableau : « Bon ! les voilà trois sur l’escarpolette » : le père, la mère et l’enfant. 4e tableau : « Ils sont deux sur l’escarpolette » : l’enfant est mort. 5e tableau : « Il n’en reste qu’un sur l’escarpolette » : le père est mort à son tour. Dénouement : la fillette tombe de l’escarpolette et se casse la tête ; le « gars » qui la regardait s’écrie : « Quel malheur ! » et le poète, sans y penser, répond : « Qu’importe ? » Et le lecteur se pose cette question : Quelle différence y a-t-il entre une escarpolette et une balançoire ?
Autre guitare, comme dit Victor Hugo. Le cordonnier Sutor fait des brodequins pour sa maîtresse Pholoé, au moment où Alexandre entre dans Persépolis. Il est tellement à sa besogne qu’il ne voit point passer le conquérant. Mais Pholoé le voit et le trouve beaucoup mieux que Sutor. « Grands Dieux ! dit-elle, qu’Alexandre est donc beau ! »… Et, pour abréger,