Page:Lemaître - Les Contemporains, sér4, 1897.djvu/128

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il ne faut plus verser de sang. — Il croit au progrès, à la future fraternité des hommes. — Il maudit les rois et les empereurs. — Cela ne l’empêche pas de dire ensuite à Dieu : « Seigneur, expliquons-nous tous deux », et de lui demander pourquoi « il laisse mourir Rome », c’est-à-dire la civilisation latine, et grandir « l’Amérique sans âme, ouvrière glacée ». — Il gémit sur les émeutes de Lyon. — Il exhorte le jeune Michel Ney à être digne du nom qu’il porte. — Il flétrit Louis XV. — Il entend, dans la nuit, les esprits du mal encourager les panthères, les serpents, les plantes vénéneuses, les prêtres et les rois. — Il nous ouvre un mausolée royal et nous montre la poignée de cendre qu’il contient. — Il fait tous ses compliments à Mlle Louise Michel pour sa conduite après la Commune…

Puis, viennent des paysages. Ils sont fort beaux. Cette idée y revient sans cesse, que la « création sait le grand secret ». (Elle le garde joliment !) Un autre refrain, c’est que la nuit représente les puissances malfaisantes, l’ignorance, le mal, le passé, mais que l’aurore figure la délivrance des esprits, l’avenir, le progrès…

La troisième partie se pourrait résumer ainsi : — L’enfant est un mystère rassurant. — La femme est une énigme inquiétante. — Soyons bons. — Évitons même les petites fautes. — Dieu est grand. Nos batailles font à son oreille le même bruit qu’un moucheron. — La nature est mystérieuse. — C’est l’om-