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Page:Lemaître - Les Contemporains, sér4, 1897.djvu/130

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des de la lyre » rend sensiblement le même son ? — Cela commence, toutefois, par une série de pièces moins impersonnelles, où le poète nous dit sa vie, se raconte plus familièrement, se confie à ses amis. — Tu me dis que j’ai changé, écrit-il à l’un d’eux. Non, je n’ai pas changé ; je veux toujours le peuple grand et les hommes libres, et je rêve un avenir meilleur pour la femme. Seulement je suis plus triste. — Lorsque j’étais enfant, la France était grande. — À une religieuse : Priez ! ne vous gênez pas, je comprends tout. — À un enfant : Aime bien ta mère et soutiens-la. — J’ai beaucoup souffert, j’ai été proscrit et fugitif, mais j’avais la conscience tranquille. — « À deux ennemis amis » : Réconciliez-vous. Vous êtes trop grands l’un et l’autre pour vous haïr. — Sur la mort de Mme de Girardin : Elle s’en est allée… La foule ne comprend pas les grandes âmes… Je voudrais m’en aller aussi. — Je rêve aux morts ; je les vois. — Je méprise la haine et la calomnie. — Idem. — Je travaille : le travail est bon. — Je suis las ; mais quelqu’un dans la nuit me dit : Va ! — Je rentrerai, comme Voltaire, dans mon grand Paris.

Puis, ce sont des pièces d’amour. J’en mets à part trois ou quatre, qui sont exquises. Les autres sont absolument semblables aux Chansons des rues et des bois.

Puis, une suite de fantaisies. Quelques jeux de rimes. De courtes scènes dialoguées dont le fond se