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GROSCLAUDE

Les Gaietés de l’année de M Grosclaude[1] ne sont, sans doute, que des bouffonneries improvisées sur les événements, grands ou petits, de la politique, du théâtre, de la littérature et de la rue. Mais ces bouffonneries me paraissent d’une si excellente qualité et d’une invention si spéciale, que je ne croirais pas avoir entièrement perdu ma peine si je parvenais à les définir et à les caractériser avec quelque précision.

Première impression : elles portent, je ne sais comment, mais pleinement et avec évidence, la marque d’aujourd’hui. C’est bien la forme suprême et savante de ce qu’on a appelé la « blague ». Cela est bien à nous ; nous avons du moins trouvé cela, si nous n’avons pas trouvé autre chose, et cela seul nous permettrait de dire que le progrès n’est pas un

  1. Les Gaietés de l’année, par Grosclaude, 3e année. — Librairie moderne.