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PRONOSTICS POUR L’ANNÉE 1887.


On ne m’y reprendra plus, à dresser des inventaires de fin d’année. Pour deux ou trois mots de remerciements, j’ai reçu vingt lettres de réclamations. Il paraît que j’ai commis d’énormes oublis, et que l’année littéraire a été bien meilleure et plus fertile en œuvres originales que je n’avais cru. Je me réjouis de m’être trompé si fort. Mon excuse est dans ma sincérité. Je n’avais fait d’ailleurs, je l’avoue, aucune recherche bibliographique. J’ai laissé remonter d’eux-mêmes dans ma mémoire les livres dont j’avais reçu une impression un peu forte, et je les ai notés à mesure : voilà tout. Mais j’ai eu grand soin de ne donner pour infaillibles ni mes souvenirs ni mes jugements.

Comme je n’apporte aujourd’hui que des prévisions, j’y pourrais mettre plus d’assurance. Je voudrais, en effet, après avoir dit ce que nous a