Aller au contenu

Page:Lemaître - Les Contemporains, sér6, 26e mille.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais, pour nous en tenir aux Harmonies, quelle moisson l’on y ferait d’images neuves et vraies ! Cueillons à l’aventure :

  L’ombre des monts lointains se déroule et recule
             Comme un vêtement replié.

Ou bien, en parlant des nuages, « lambeaux de nuit… déchirés par l’aile de l’aurore » :

 Ils pendent en désordre aux tentes du soleil.

Et, toujours feuilletant :

  Le jour plein et léger tombe, et voilà le soir :
  Sur le tronc d’un vieux orme au seuil on vient s’asseoir ;
  On voit passer des chars d’herbe verte et traînante.
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Un beau soir qui s’endort dans son lit de nuages.
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Un matin qui s’éveille étincelant de joie…

Sur une plage :

  Et d’un sable brillant une frange plus vive
  Y serpente partout entre l’onde et la rive
      Pour amollir le lit des eaux.

Sur les heures :

  Les autres s’éloignent et glissent
  Comme des pieds sur les gazons