Aller au contenu

Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Cela veut dire ?

— Mon Dieu !… cela est assez clair.

— Enfin, quoi ? Il m’offrirait de l’argent ?

— Je ne dis pas cela… Tu aurais le droit d’ignorer. Dans toute chose, il y a la façon… Mais les temps sont durs… Les têtes couronnées manquent d’argent de poche… Je crois que Wilhelmine elle-même ne serait pas fâchée… pour ses bonnes oeuvres… Enfin… trois millions sont bons à prendre…

— Inutile de continuer, tu sais.

— Pourquoi ?

— Tu ne comprends pas ?

— Non.

— C’est juste : tu ne peux pas comprendre, dit Hermann en haussant les épaules.

Le front d’Otto se plissa, et ses yeux devinrent méchants :

— Voyons, Hermann, ce n’est pas sérieux ? Qu’as-tu à reprocher au baron ?

— Je n’ai rien contre lui. Je ne veux pas, voilà tout. Je trouve que, dans cette affaire, les propriétaires du sol ont un droit de priorité, et, puisqu’ils présentent des garanties…

— Moins que le baron… Il possède en Alfanie soixante mille hectares de forêts… Nous lui devons les tramways de Marbourg…