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Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/179

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— C’est-à-dire qu’il nous les doit. Malheureusement. J’estime, pour moi, qu’il a assez d’autres moyens de faire travailler son demi-milliard et que ce n’est pas le moment, quand la question sociale est arrivée à l’état aigu, d’accorder des privilèges à ceux qui sont déjà trop riches. Mes raisons sont limpides, comme tu vois.

— J’aurais bien des choses à te répondre, et même des choses sensées. Mais je perdrais mon temps. Aujourd’hui, tu es buté… Nous en reparlerons… Seulement, écoute : tu me mets dans une situation un peu fausse vis-à-vis du baron. Je lui avais fait espérer… Dans tous les cas, il me semble que nous lui devons bien une petite compensation.

— Une compensation à quoi ?

— A ce que ton refus lui fait perdre.

— Qu’est-ce que mon refus lui fait perdre ?

— Dame ! ce qu’il te demandait.

— Tu as une logique !

— Enfin, je me trouve un peu engagé avec Issachar… Et, quand ce ne serait que pour me tirer d’embarras… il me semble que tu pourrais faire pour lui quelque chose qui l’aidât à patienter, et surtout qui lui prouvât que je me suis occupé de lui… Songe que le baron est une