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MADAME AMABLE TASTU.
Sur cette rive où ma fortune expire,
Où mon talent sur l’aile du zéphyre
S’est envolé,
Vais-je exposer sur l’élément perfide
Un vœu plus cher ?… Non, non, ma main timide
A reculé.
Mon faible cœur, en blâmant sa faiblesse,
Ne peut bannir une sombre tristesse,
Un vague effroi ;
Un cœur malade est crédule aux présages :
Il s’amassait de menaçants nuages
Autour de moi.
Le vert rameau de mes mains glisse à terre ;
Je m’éloignai, pensive et solitaire,
Non sans effort ;
Et dans la nuit mes songes fantastiques
Autour du saule aux feuilles prophétiques
Erraient encor !
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