on âme vient du peuple et n’en est pas plus vaine.
Sur le tronc vermoulu d’un frêne ou d’un ormeau
Je n’ai jamais greffé d’héraldique rameau ;
Et c’est un sang d’hier qui coule dans ma veine.
Ma mère, le front ceint d’acanthe et de verveine,
A grandi, libre et chaste, au milieu d’un hameau ;
Mon aïeul, dédaigneux des fadeurs du trumeau,
Suça le maigre sein de la pâle déveine.
Mais si l’Armoriai ne connaît pas mon nom,
Si les plis ondoyants de mon obscur pennon
Ne flottent point aux murs de Solyme conquise,
Pour l’éternel honneur du fils qui me naîtra,
En ce vers sobre et franc j’exalte ma devise :
Fais ce que dois toujours, advienne que pourra.
ans le jardin soucieux,
Nulle fleur n’étale aux yeux
Son odorante corolle ;
Mais avril va revenir :
Faites les roses s’ouvrir,
Tiède zéphyr, brise molle !