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ERNEST D’HERVILLY


1839


Ernest d’Hervilly, né à Paris le 26 mai 1839, est bien fils de cette capitale de l’esprit et du goût. Il sait rire et pleurer, il sait railler sans blesser, comme il sait garder au fond du cœur l’émotion sans la gaspiller. Ce fantaisiste charmant a beaucoup écrit en prose et en vers, pour les journaux comme pour les théâtres. Citons, parmi ses recueils de poésies, La Lanterne en verres de couleurs (1868) ; Les Baisers (1872), Jeph Affagard (1873), Le Harem (1874). Rien de plus élégant, de plus spirituellement voluptueux que ses esquisses de galanterie et d’amour. Au théâtre, La Belle Saïnara, comédie en un acte et en vers, joint, comme certains de nos plus charmants tableaux de genre, la couleur locale japonaise à la couleur locale parisienne. C’est une figurine du boulevard sculptée sur jade. Le Bonhomme Misère, trois actes en vers, montre, dans un cadre de légende moyen âge, que ce poète est aussi un philosophe à ses heures, mais qu’en somme c’est chez lui la poésie qui l’emporte.

Les œuvres de M. Ernest d’Hervilly ont été publiées par A. Lemerre.

A. L.