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ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.


V

RÉVEIL


Ô toi, dont je reste interdit,
J’ai donc le mot de ton abîme !
N’importe quel baiser t’anime :
Un passant ; de l’or ; tout est dit.

Tu n’aimes que comme on se venge ;
Tu mens en cris délicieux ;
Et tu te plais, riant des cieux,
À ces vains jeux de mauvais ange.

En tes baisers nuls et pervers
Si j’ai bu vos sucs, jusquiames,
Enchanteresse entre les femmes
Sois oubliée, en tes hivers !


VI

ADIEU


Un vertige épars sous tes voiles
Tenta mon front vers tes bras nus.
Adieu, toi par qui je connus
L’angoisse des nuits sans étoiles !