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ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.

Sous l’éperon de fer du caïque effilé,
La vague sanglotait comme un cœur qui se brise ;
La lune, triste et pâle, au bord du ciel bruni
Se levait, et mon cœur plongeait dans l’infini.


X

 
Elkovans ! elkovans ! je sais plus d’une histoire
Douce comme l’amour, triste comme la mort.
Une surtout ! Je veux la dire à votre gloire.
Comme au sein de la mer une perle qui dort,
Elle repose encore au fond de ma mémoire ;
Mais je veux la tirer de son humide écrin,
Et montrer au soleil mon trésor sous-marin.