Entre ces murs fredonnait sa chanson :
Les clercs, épris de leur maître Gerson,
Les escholiers, les gueux et les vicomtes,
Ont mangé là rillette et saucisson...
La vieille rue est un recueil de contes.
J’aime à rêver au coin des carrefours,
En contemplant la muraille lépreuse
Des vieux logis aussi noirs que des fours.
Le martinet, dont l’aile langoureuse
Bat les pignons, me rend la vie heureuse.
Quand les ruisseaux, en roulant un tesson,
Font dans la rue un refrain de basson,
On est si loin de l’or et des escomptes,
Et de la rente et de Pont-à-Mousson !
La vieille rue est un recueil de contes.
Prince, dînez sous l’arbre à Robinson ;
Mangez, la nuit, l’écrevisse en buisson,
Et dans le jour soyez tout à vos comptes
Je vais à Tours payer votre rançon !
La vieille rue est un recueil de contes.
e soir, en regagnant mon gîte
Sans joyau pour toi dans la main,
Le cœur tout attristé, Brigitte,
J ai rêvé le long du chemin.