oseph Germain-Lacour est né en 1860 à
Moulins-sur-Orne. Le concours ouvert en 1885 par le Figaro révéla au
nom de ce charmant poète, en même temps que celui
de M. Jean Rameau. M. Germain-Lacour avait déjà publié deux petits
recueils de vers : Sur tous les Tons (1883) et Avec des Rimes (1885),
mais c’est seulement depuis qu’il a donné son véritable document, Les
Clairières (1888). Ce livre, dont la forme est savante, où perce même
une pointe de préciosité, exprime une âme de poète à la fois souffrante et
saine, spirituelle et mélancolique. Rarement l’esprit va jusqu’à la gaîté, la
mélancolie jusqu’à la tristesse. À Mi-Côte, tel est le titre d’une des plus
jolies fleurs de ces Clairières ; il caractérise à merveille le fin talent de
l’auteur, qui excelle dans l’observation familière des choses, dans la
délicate analyse de lui-même.
Ses œuvres ont paru chez MM. Jouaust et A. Lemerre.
ujourd’hui restons en chemin ;
Reposons-nous : la cime est haute.
Nous monterons plus haut demain ;
Aujourd’hui restons à mi-côte.