mile Verhaeren, né à Saint-Amand (Flandre) a donné
d’abord un volume de vers, Les Flamandes (1883), une sorte
de transcription dans la poésie des truculentes toiles de
kermesse des Jordaens et des Jean Steen. Ces qualités de poète-peintre se
retrouvent dans Les Moines (1886), envisagés surtout par leur côté
décoratif, et aussi dans Les Soirs (1888), une œuvre plus sentie, mais
dont l’exubérance s’exalte souvent aux dépens de la clarté et de la
langue.
C’est en tout cas un vrai tempérament de poète, solide et fougueux.
Ses œuvres ont été publiées à Paris chez A. Lemerre, et à Bruxelles
chez Hochsteyn et Deman.
’autres, fils de barons et de princes royaux,
Conservent tout altiers les orgueils féodaux.
On les établit chefs de larges monastères,
Et leur nom resplendit dans les gloires austères.