Et s’il me fallait dire un jour
Laquelle des deux je préfère,
Mon cœur vous répondrait : Mystère...
Mystère étrange de l’amour !
D’un sourire joyeux la blonde
M’a cent et cent fois enchanté ;
D’une pétillante clarté
Son œil m’inonde ;
La brune, d’un regard voilé,
Profond et tendre,
M’accueille, et mon cœur est troublé
De lui parler et de l’entendre.
L’une, la blonde, est la Gaîté ;
Pas d’instant qu’elle ne sourie...
L’autre, plus chaste en sa beauté,
La Rêverie...
Et s’il me fallait dire un jour
Laquelle des deux je préfère,
Mon cœur vous répondrait : Mystère...
Mystère étrange de l’amour !
Ronsard, prête-moi ta lyre et ta colère !
C’était en pleine ville un verger séculaire,
Un coin vert et rustique oublié par le temps
Et que rajeunissait chaque nouveau printemps.