obert Caze naquit à Paris, en 1854, d’une famille originaire du Languedoc. À dix-sept ans il s’engagea et prit part
aux deux sièges de Paris : soldat pendant le premier, il devint,
durant le second, secrétaire du délégué des Relations extérieures de la
Commune. Réfugié en Suisse après le mois de mai 1871, il y fit paraître
ses premiers vers, Les Poèmes de la Chair (1873), puis Hymnes à la
Vie (1875). De retour à Paris, il publia Ritournelles (1879) et les
Poèmes rustiques (1880). Il trouvait encore le temps de collaborer
activement à plusieurs journaux et d’écrire quatre romans. Robert Caze
venait de donner aux intimes deux plaquettes de vers, Les Parfums (1885)
et Les Mots (1886), ainsi qu’un cinquième roman, lorsqu’il mourut des
suites d’un coup d’épée : c’était son quatrième duel, et chaque fois il avait
été grièvement blessé. Méridional, il avait toute la fougue de sa race.
Sa vie ?... Une lutte incessante. — Son talent ?... Celui d’un sincère
artiste réellement épris de l’ldéal. Nul doute que les curieux de lettres
rechercheront pieusement les rarissimes volumes qui forment son œuvre
poétique et les placeront à côté de ceux des meilleurs poètes de sa
génération.
Les vers de Robert Caze ont été édités à Paris chez Sagnier, puis à
Delémont (Suisse) et de nouveau à Paris cher Sandoz et Fischbacher.