Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t4, 1888.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
80
ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.


Il faut en rester là. Nos jeunesses sont mortes,
Nos tristes vingt-cinq ans sont durs à traverser.
Il est un temple clos, les clés manquent aux portes,
C’est l’espoir... Désormais il n’y faut plus penser !

Tu te consoleras dans la philosophie,
À chercher d’où tu viens, sans savoir où tu vas.
Et tu diras souvent : « Bien fol est qui s’y fie ! »
Quand les vieux souvenirs te rouvriront les bras.

Tu ne seras ni gai, ni triste... Sans surprise,
Tu te compareras à ce livre fermé...
— Mais sur ton cachet d’or fais graver pour devise
Ces mots simples et vrais, — trop vrais — : J’aurais aimé !