Page:Lemonnier - Félicien Rops, l’homme et l’artiste.djvu/89

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La rencontre fut émouvante et décisive ; elle eut le caractère des passions éternelles ; il se sentit pris, magnétisé, lié par la puissance d’un sortilège. À un critique, en 1871, il dit son profond étonnement quand il se trouva face à face avec « ce produit formidablement étrange qui s’appelle une fille parisienne. M.  Prudhomme, rencontrant au coin du boulevard la Vénus hottentote en costume national, serait moins ébahi que je ne l’ai été devant cet incroyable composé de carton, de taffetas, de nerfs et de poudre de riz. Aussi comme je les aime ! » Cependant le vieil amour pour les belles filles de sa race, il ne le répudiera jamais. Son sang doucement entre en folie en songeant à elles et c’est alors cette clameur lyrique qu’il profère : « Je dessinerais avec le même bonheur les yeux maquillés des Parisiennes et la chair bénie et plantureuse de mes sœurs de Flandre… De l’alliance de l’Espagne et de la Flandre est né l’un des plus beaux produits humains. Rubens le savait bien, lui ! Elles sont belles, simples, ardentes : elles ont une simplicité