Delacroix, se rattachent étroitement à lui. Les biographes de Géricault ont insisté avec raison sur l’admiration qu’il professait pour le peintre des Pestiférés. Ses premiers tableaux militaires, le Cuirassier, le Hussard, dérivent directement de Gros ; le Radeau de la Méduse lui a emprunté non seulement quelques types, mais l’inspiration générale et l’intensité de l’expression dramatique. Et l’on a raconté que, lors de sa dernière maladie, Géricault faisait copier pour lui par Montfort et par Lehoux la Bataille d’Eylau et le Combat de Nazareth.
Avec Géricault, Delacroix est certainement l’artiste qui s’est le plus préoccupé de Gros. La publication de ses lettres et de son Journal permet de saisir les manifestations successives de cette influence. Dès le 12 septembre 1822 (c’était au moment de son tableau de Dante et Virgile), il écrit : « J’ai pris ces jours-ci la résolution d’aller chez M. Gros, et cette idée m’occupe bien fortement et agréablement. » Le 28 février 1824 : « Je pensais au bonheur qu’a eu M. Gros d’être chargé de travaux si propres à la nature de son talent. » En 1832, il assiste au Maroc à un combat entre deux chevaux : « Tout ce que Gros et Rubens ont inventé de folies n’est que peu de chose auprès. »
Nous avons pris à l’article qu’il publia dans la Revue des Deux Mondes, en 1848, quelques belles pages et des jugements d’une esthétique quelquefois inattendue. Jusqu’à la fin de sa vie il ne cessa pas de regarder, pour ainsi dire, de ce morne côté. « Très frappé de Gros,