Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/159

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XIV


Ce fut vers ce temps que je la revis presque chaque jour dans les mornes régions de la douleur où me menaient ses charités. Et déjà alors elle était redevenue mon épouse spirituelle, elle marchait devant moi portant entre ses mains l’hostie des communions de la pitié et de l’amour. Cependant jamais nous ne parlions de l’amour. Nulle allusion futile ne ternissait la beauté des instants que nous passions l’un près de l’autre.

Nous fûmes ainsi amenés par une mutuelle confiance à nous retrouver ensemble chez elle, dans la