Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/146

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tête en signe d’approbation, les yeux demi-clos, sa casquette tournant avec lenteur dans ses mains.

Mais Balt s’étant tout à coup retourné, sous l’aiguillon d’une idée subite, le vit balancer la tête. Alors, il brandit le poing, hors de lui, hurlant :

— Canaille !

Le curé s’interposa, les bras ouverts, ayant à la bouche des paroles d’apaisement et serrant en même temps son bâton entre ses doigts.

Balt continuait à dévorer des yeux son frère, le corps en avant, comme prêt à se lancer, et Bast, rassuré par la présence du curé, hochait la tête avec résignation, semblait prendre le Ciel à témoin des violences qu’il endurait. Le curé frappa la table d’un grand coup de poing, et se plaçant devant Balt :