Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/174

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dire, lui montrait la chambre où était couché Balt.

Ils gagnèrent le lit sur la pointe des pieds, Bast cachant derrière son dos le maillet qu’il avait repris, et de l’autre main tendant devant lui la lampe.

La Tonia le suivait, les yeux ardents, docile, et leurs deux silhouettes s’allongeaient sur le mur, brisées au plafond, avec des vacillements.

Bast posa la lampe sur un escabeau, s’approcha du chevet, la tête tournée vers la femme qu’il appelait, et un silence énorme régnait dans la chambre, interrompu seulement par le ronflement moins fort du dormeur.

Il leva le maillet, fit mine de le laisser retomber, et il ne cessait pas de l’appeler de la tête, qu’il remuait à petites fois. La Tonia s’avança d’un