Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/41

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de vésicules qui crèvent. Puis ils prirent une perche à houblon, tatèrent la profondeur de la mare, cherchant à connaître la position du cadavre ; et ensuite ils jetèrent sur la mare des feuilles mortes et des pailles.

Quelqu’un se mit à rire derrière eux, au moment où ils se retiraient, ayant fini.

C’était Nol l’idiot ; il les regardait, les yeux dilatés par l’étrangeté de la scène, en riant et en grommelant. — À l’écurie ! gronda Balt.

L’autre ne faisant pas mine d’entendre, il le prit, le poussa, pinçant sa chair à travers ses habits et le faisant hurler.

Le lendemain, jour de la Toussaint, les deux Baraque écoutèrent messe et vêpres. Ils se rendirent ensuite au cabaret et racontèrent qu’ils allaient changer la mare de place, imaginant des précautions.