Aller au contenu

Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entendus naguère éclatèrent avec la même horreur.

Rien de sinistre comme les roulements sourds de ces lourdes voitures où il y a du canon et du corbillard. Les infirmiers, les manches en sang, sautèrent à bas des voitures et marchèrent sur les côtés. Un d’entre eux nous dit qu’ils arrivaient de Sedan et que, depuis deux jours, ils avaient amené au lazaret deux cents blessés.

Cinquante étaient morts.