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Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/280

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j’ai fait ce que tu m’as dit. Enfin, je suis aussi bien qu’on peut être loin de sa chère femme et de sa petite fille chérie. Dis à Minna que je lui rapporterai des colliers et des joyaux. À propos, j’ai perdu la chaîne que j’avais prise pour toi, mais ce n’est rien, il n’est pas difficile d’en trouver d’aussi belles. Hans t’embrasse, mais moi je te serre, toi, la maman et Minna, éperdûment contre mon pauvre cœur qui éclate. Ton Frédérich. »

Et voici des lettres françaises.

Un fils écrit à sa mère :

« Maman, c’est pour vous dire que votre bien-aimé fils est tout à fait guéri de son entorse et je marche déjà sur des béquilles. À présent je suis étonné d’avoir tant cherché à aller me battre, car vous ne pouvez comprendre, maman, ce que c’est que de se tuer sans être fâché l’un contre l’autre. Je serais content de ne pas guérir pour ne plus retourner à la bataille. Je n’ai pas reçu votre lettre du 10, dont vous me parlez, ni celle de mon oncle François.