IV
achaprès se mit à rôder autour de la ferme, à la
façon de l’épervier qui rétrécit petit à petit ses
cercles autour de sa proie. Il s’attardait derrière
des haies, traînait à la lisière du bois, l’attendait venir
juché dans les arbres. Il voyait par échappées un peu de
sa personne, un bout de sa robe, et cela alimentait son
désir. Une préoccupation plus forte s’était jetée à travers
ses rages de destruction. Il négligeait les gîtes et les
terriers. Le poil roux des lièvres ne lui faisait plus
penser au coup de fusil qui le découd et le crible de ses
hachis. Sa carabine reposait dans une cachette, au fond
d’un fourré.
Il connaissait déjà les habitudes de la maison.
Au petit jour, quelqu’un conduisait les vaches pâturer. Il y avait deux pâtures, celle du verger et celle du pré dans le bois. Quelquefois Germaine ramenait les bêtes. Il l’avait suivie deux fois. Ils s’étaient dit des choses insignifiantes en se souriant, heureux d’être l’un près de