Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/289

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IV

A six heures, tous les invités se trouvaient réunis. Mme Gerbier, en femme bien apprise, qui connaît son monde, et très heureuse d’ailleurs de recevoir, fit les présentations d’usage avec la meilleure grâce et sans gaucherie provinciale ; ayant toujours eu les plus grands égards pour la noblesse et le clergé, sans dédaigner l’intelligence du tiers-état qui s’enrichit honnêtement.

A sa droite souriait l’abbé Dufresne ; à sa gauche, M. Grandperrin était carrément établi dans sa chaise. Maître Gerbier, cravaté de blanc, rayonnait d’une façon discrète, près de Mme Grandperrin (veuve marquise d’Évran), et le comte de Rhuys se trouvait près de Mlle Alise, en robe maïs à nœuds de velours noir. Les autres convives avaient été répartis dans l’ordre le plus harmonique au double point de vue des convenances et des caractères. A la louange de Mme Gerbier, disons