Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/329

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XI

Le lendemain se trouvait être un dimanche. A l’heure des vêpres, quand Mlle d’Évran entra dans l’église, Albert et Alexandre étaient près du bénitier. Tous deux lui présentèrent l’eau bénite. Alise toucha le doigt d’Alexandre, et passa devant Albert sans le voir.

Plongé dans un abîme de réflexions désespérées, Albert se demandait comment il pourrait sortir de cette impasse terrible où se perdaient sa tête et son cœur.

Une singulière occasion lui vint en aide.

Alexandre n’avait pas l’habitude de mettre les pieds à l’église. Il y était entré, ce jour-là, par hasard, par pur désœuvrement, ne sachant trop que faire, pour voir. Il regardait les pratiques religieuses comme une faiblesse bonne tout au plus pour les enfants, les femmes et les vieillards. Quant à lui, il n’admettait que la souveraineté de la raison.

L’abbé Dufresne, ce jour-là prêchait précisément