Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/96

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aux prosateurs la rude besogne qui veut de longues bottes et des balais à grands manches. Platon, le divin penseur, rendait pleine justice à votre charme souverain, mais il comprenait que vous gêniez la manœuvre : pleurez vos souvenirs, chantez vos espérances ; mais, pour Dieu ! ne descendez jamais dans la désolante ornière du présent.


La langue française, si pauvre pour les écrivains qui la connaissent peu, n’est-elle pas d’une richesse inouïe pour le virtuose qui laisse à point tomber son doigt sur la note précise de l’immense clavier ?


Les bons vers sont comme les bons vins, ils gagnent à vieillir.


Il est de pauvres gens qui ont le malheur de tout comprendre.