Page:Lemoyne - Poésies - 1873.djvu/195

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L’ÉTOILE.


                                           L’autre moitié voyage.
Essayant sur les mers de suivre ton vaisseau.



LE MARIN.

Quand Dieu laissera-t-il les heureux vivre ensemble ?
Me diras-tu le jour qui nous doit réunir ?
Tu ne l’ignores pas, toi qui sais l’avenir…
Mais tu ne réponds rien… ton pâle rayon tremble.

Et dans le fond du ciel paraît s’enténébrer.


L’ÉTOILE.

L’avenir… ah ! je crains de toucher à son voile !


LE MARIN.

Si l’avenir est noir, mystérieuse étoile.
Je suis fort…


L’ÉTOILE.

                          Prions Dieu… Ton vaisseau doit sombrer.