Page:Lemoyne - Poésies - 1873.djvu/47

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Mais toute à son bonheur la dormeuse paisible,
Comme souriant d’aise à l’écho de sa voix,
Répète le nom d’homme une seconde fois,
Et voici l’amoureux qui jette un cri terrible.

La blonde ouvre ses yeux divins : « Si tu savais…
(Lui dit-elle tout bas en lui baisant l’oreille)
— Dieu voit d’en haut la femme heureuse qui sommeille
Par les sentiers fleuris du printemps je rêvais. —

« Tu n’as pas vu de fleurs si richement écloses…
Avril, mai, juin, juillet… N’as-tu pas deviné ?
J’ai trouvé le beau nom de notre premier-né,
Tout en cueillant des lis, des bluets et des roses ! »